« Gracias a la vida »
Dit la grande Mercedes,
Tout qui s’offre, rien qui blesse,
« Gracias a la vida »
Vingt années dans la terre,
Huit mois au Portugal,
Et bientôt le Cap Vert ? La Tunisie ? L’Espagne ?
Aux humeurs du soleil et de l’orage qui gronde,
Sur sa moto fidèle, Jean-Pierre vagabonde
À tire d’ailes, courir le monde
– Libre –
Suivre les fibres d’une feuille au vent,
Le rire sonore d’un enfant,
Un arc-en-ciel, un courant d’air,
L’étoile du berger,
Tout ce qui fait forêt dans les imaginaires,
Jean-Pierre sait bien le faire.
Dans ce matin de blanc et gris où s’étire l’été,
Il butine à sa guise
Et récolte la bise d’un papier violet,
D’un poème fleuri.
Elle est pas belle la vie ?
« Gracias a la vida »