Audrey

Ma jolie Sarah,
Dans deux jours, un mois que je ne te tiens plus dans mes bras
Et pourtant mon cœur est tout plein, encore tout bouillonnant des joies
   que l’on a partagées.

Des périples d’été, là, à Port-la-Nouvelle
Où Maëlle et Bimbin
Faisaient de bons copains.
Tu t’amusais beaucoup,
Bavant sur les genoux, sur les bras de Tonton Jeannot,
Choisissant avec soin le grand lit de Bimbin
   pour qu’on change tes couches.

Souvent, tu faisais mouche
À casser sans répit
Les oreilles de Maëlle
Encore toute étourdie !

Et je sais que la plage était un paysage
   que tu n’affectionnais pas pour un plein de lait :
Le sable, c’était sale, et la mer, abyssal !

Juju, Pierrot, Benoît, Papa
Voyageaient aussi avec toi,
Sur le bateau, sans être mouillé par une goutte d’eau,
Et au zoo, pour voir nos amis animaux.

Ma p’tite Sarah, je suis venue
Avec plein de cœurs peints dessus,
Plein de douceurs, de p’tits cailloux
À déposer comme des bijoux
Dans tous les endroits de ton choix.

Ils feront briller dans la nuit
Nos souvenirs comme des étoiles,
Des étoiles filantes jamais pâles,
Et tellement gorgées d’amour
Que c’est à elles que le jour
Doit son éternelle renaissance.

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